Elhadj Maouli développe son projet depuis 2016, au Nord d’Arlit au Niger, au cœur du désert du Sahara. Entre 2019 et 2021 Amadal Amagal a pu installer des panneaux solaires ainsi qu’une pompe, planter des arbres et construire un puits, des abreuvoirs et un atelier de stockage. Des semences ont également été achetées et ont donné les premières récoltes conséquentes de courgettes, carottes, poivrons… Durant les étés 2020 et 2021, des crues de l’oued ont dévasté les champs, les cabanons abritant les outils, les semences ou les animaux. Fin 2021, Amadal Amagal s’est donc lancé dans un grand chantier de mise en place de gabions sur plus de 400 mètres pour canaliser les eaux de l’oued en crue et ainsi éviter les drames des années précédentes.
En 2022, la clôture a été agrandie pour gagner du terrain cultivable. En effet, à cause des sécheresses persistantes ayant pour conséquence l’asséchement des puits, les nomades se regroupent autour du forage pour abreuver leurs animaux et certains s’intéressent aux cultures vivrières et restent sur place.
Des migrants venus d’Afrique Subsaharienne font étape à l’oasis et quelques uns sont interpellés par le modèle d’autonomie proposé par l’agroécologie et renoncent alors à l’exil et retournent chez eux pour cultiver la terre.
Les jardins maraichers sont organisés en parcelles confiées à des familles qui expérimentent l’agroécologie de façon autonome mais les récoltes sont collectives et partagées par le chef du village.