Créé en 2011, le Mouvement des Femmes Semencières a pour objectif de relier toutes celles et ceux qui souhaitent faire vivre des projets de reproduction et de conservation de semences libres et reproductibles.
Le Fonds de Dotation Pierre Rabhi a soutenu plusieurs projets de ce mouvement pour des actions de sensibilisation et de pédagogie.
Ainsi, en 2017, le Fonds a cofinancé un programme agroécologique à Fond-Janette en Haïti. Cela a permis le développement de l’autonomie alimentaire de 163 familles vivant dans une très grande précarité. Cette ONG a également créé une banque de semences locales et reproductibles en Moldavie.
En 2018, Le Mouvement des femmes semencières a réalisé un audit dans deux ashrams au Népal. Grâce à un ingénieur agronome, plusieurs expertises ont été menées. Un lombricomposteur a été construit. Les populations locales ont aussi été formées aux pratiques agroécologiques.
« Dès le début de mon itinéraire de paysan, je voyais des semences partout. Je savais à quel point elles étaient la base de notre alimentation et de notre survie, et comment l’humanité avait ancré son destin sur terre en les reproduisant et en les échangeant. Je ne savais pas encore que ce trésor, bien plus précieux que de l’or, allait devenir un tel enjeu planétaire. Petit à petit, j’ai ouvert les yeux sur la logique perverse d’accaparement et de profit qui s’est étendue sur notre monde et a confisqué graduellement aux différents peuples de la terre le droit de se nourrir par eux-mêmes. La privatisation de ce patrimoine semencier relève pour moi d’un véritable hold-up sur un bien commun, une spoliation totalement immorale mais légalisée par les lois de la finance. En remplaçant ce trésor libre par des chimères OGM on commet un véritable crime contre l’humanité. » Pierre Rabhi