J’ai souhaité créer un Fonds de Dotation pour répondre aux nombreuses sollicitations, demandes d’aides ou de soutien qui nous parviennent. Ce Fonds ambitionne de répondre efficacement et rapidement à des projets en lien direct avec l’agroécologie. Pour cela, nous avons évidemment besoin de moyens financiers représentatifs de l’énergie collective qui nous permet d’aider à aider, de poursuivre et d’amplifier les actions de formation ou de transformation, au nord comme au sud.
C’est là tout mon engagement en faveur de l’humain et de la nature.
Pierre Rabhi, Membre Fondateur
Biologiste, apiculteur puis aujourd’hui éditeur et journaliste, je suis implanté en Ardèche depuis 40 ans.
Fondateur en 1983 de la marque de cosmétique biologique et écologique Melvita et plus récemment des Éditions Hozhoni et du magazine-livre Ultreïa !, j’ai été l’ami de Pierre Rabhi pendant de nombreuses années. Administrateur de Terre & Humanisme pendant six ans, j’ai participé en 2013 à la création du Fonds de dotation qui a pris le relais de la Fondation Pierre Rabhi. Et ce pour élargir le champ des possibles au sein des multiples structures engendrées au fil des années par mon ami Pierre.
Ardéchoise de naissance et de famille paysanne, je connais Pierre Rabhi depuis mon enfance…
…et je partage ses idées de transformation de la société. Cofondatrice de la marque Melvita et des Éditions Hozhoni, j’ai aussi participé avec mon mari à la création de l’importante école Salama-Excellence d’Almoustapha Tambo à Agadez (Niger). Au sein du Fonds de dotation Pierre Rabhi dont je suis cofondatrice, je participe avec enthousiasme au développement de tous les projets.
Je suis restaurateur à Ramatuelle dans le Var, au Club 55, entreprise familiale créée en 1955…
…un peu par hasard par mes parents ethnologues. Mon attachement et mon respect pour la Terre-Mère… à devenir aussi agriculteur-paysan, sur le Domaine des Bouis et plus tard au Domaine de la Mole, où nous cultivons des vignes, des oliviers, des légumes et des fruits.
Ma rencontre avec Pierre Rabhi s’est faite à la lecture d’un éditorial de magazine où Pierre expliquait qu’il avait un conflit avec la modernité. Enfin quelqu’un qui pensait comme moi ! A la suite de cette découverte majeure dans ma vie, j’ai lu tous ses ouvrages et une rencontre s’imposait alors avec une évidence incontestable. Elle s’est réalisée dans la Drôme, aux Amanins.
Plus tard, nous avons eu le plaisir, la joie et la chance de l’accueillir à Ramatuelle. Après la magnifique conférence qu’il donna dans une salle archicomble et une soirée passée ensemble, nous nous sommes séparés le lendemain comme deux frères qui venaient de se retrouver.
Bientôt se signaient les statuts du Fonds de Dotation Pierre Rabhi. La formidable et magnifique mission du Fonds pouvait commencer. Transmettre la pensée de Pierre, aider les initiatives qui, partout sur la planète, œuvrent à « faire prendre conscience de notre inconscience ».
J’ai rencontré Pierre Rabhi dans les années 1980 au Burkina-Faso. Nous avons œuvré ensemble…
…au centre de Gorom-Gorom, site d’accueil touristique et centre de formation pour les paysans à l‘agroécologie. Certains disent que j’ai « inventé » le charter dans une France soumise au monopole d’Air France. A la fin des années 1960, j’ai créé avec des amis le Point Mulhouse, une coopérative pour touristes modestes et travailleurs immigrés.
Après avoir dirigé Air Mali, j’ai lancé le Point-Afrique. J’ai pu prouver qu’en réinvestissant tous les bénéfices dans le développement solidaire et éthique sur place, le tourisme équitable est possible. Je crois pouvoir dire que je fais partie depuis plus de trente ans du premier cercle d’amis de Pierre, véritable frère de cœur et d’âme ! J’ai rejoint le Fonds de Dotation avec toujours la volonté d’aider à aider, comme je le fais depuis des dizaines d’années. Et j’en suis très heureux !
J’ai rencontré Pierre Rabhi au début des années 2000, grâce à notre amie commune Josette Amor, …
…et en présence de Michel Valentin, pour un projet de création d’un centre agro-écologique ; projet qui deviendra, quelques années plus tard, Les Amanins.
Chef d’entreprise indépendant depuis 30 ans, j’ai définitivement arrêté mon cabinet d’ingénierie financière et de conseil en gestion de patrimoine en 2007. Et ce, pour me consacrer à des projets de transformation et distribution alimentaire, en prolongement des pratiques agroécologiques.
En transmettant progressivement mes activités dans la bio à deux de mes enfants, j’ai pu m’installer à 62 ans, comme paysan, éleveur de cochons bio en plein air, à Aix en Provence.
Les rencontres avec Pierre, Michel, mais aussi Isabelle Desplats, cofondatrice des Colibris, ont influencé mon parcours de vie tant personnel que professionnel. C’est pourquoi j’ai tout naturellement essayé de « faire ma part » en participant à la création du groupe des Colibris d’Aix en Provence, en devenant auditeur de Terre & Humanisme puis en rejoignant l’équipe du Fonds de Dotation Pierre Rabhi.
Après des études consacrées à l’histoire, au patrimoine et à l’archéologie, je suis revenue en Ardèche, terre de…
… mon enfance, en 2009. Un peu par hasard, j’ai rencontré Pierre et son équipe. Quelques mois plus tard, fin 2010, je suis devenue sa collaboratrice. Je n’avais alors lu aucun de ses livres mais nous avons appris à nous connaître et à nous faire confiance. Nous nous sommes vite très bien entendus. J’ai été la collaboratrice de Pierre Rabhi pendant 11 ans, nous avons développé une véritable complicité avec beaucoup d’affection et d’humour aussi. Pendant de nombreuses années, j’ai été en charge des conférences, d’une partie de l’éditorial, des relations presse et des relations entre Pierre et les associations qu’il a créées ou inspirées.
Aujourd’hui, je m’occupe de la partie administrative et de la coordination du Fonds de Dotation. J’ai la chance d’avoir un travail enrichissant, qui me permet de rencontrer des gens exceptionnels, de culture différente, d’apprendre et d’essayer de comprendre !
Ils ont également participé à la création du Fonds de Dotation Pierre Rabhi et œuvré à nos côtés : Josette Amor, Laurent Bouquet et Jean-Daniel Rey.
Paysan, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi a été l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France.
Déchiré, dans son enfance algérienne entre une origine musulmane et une éducation à l’occidentale, il fut le témoin de ces populations écartelées entre leurs traditions séculaires et la modernité. Petit employé de banque, puis ouvrier, travailleur immigré confronté au racisme et à l’absurdité de l’univers urbain, il a très tôt quitté ces milieux étouffants et voulu expérimenter d’autres façons de vivre, libre, en accord avec la nature et pour la nature. Il parvint, en compagnie de sa femme, à vivre des ressources d’une petite ferme dans le sud de l’Ardèche. Ils réalisent ainsi leur rêve de retour à la terre.
Fort de cette réussite, il chercha dès lors à transmettre son savoir-faire agronomique et lança en France, en Afrique sahélienne et au Maghreb, de nombreuses initiatives pour contribuer à l’autonomie, la sécurité et la salubrité alimentaires des populations. Ainsi, pendant plus de cinquante ans, il a soutenu activement et concrètement le développement de l’agroécologie à travers le monde.
Pierre Rabhi a été à l’origine de nombreuses structures, nées de sa propre initiative ou de ses idées : l’association Terre & Humanisme, le centre agroécologique Les Amanins et le Mouvement Colibris. Il a été sollicité pour de très nombreuses conférences, et a publié une trentaine d’ouvrages dont chez Actes Sud “Vers la sobriété heureuse”, «Pierre Rabhi, semeur d’espoirs – entretien avec Olivier Le Naire » mais aussi « L’agroécologie, une éthique de vie », « La Puissance de la modération » aux Editions Hozhoni, et « La Convergence des Consciences » aux Editions du Passeur. Ses derniers ouvrages sont, dans la collection « Carnets d’Alerte » en collaboration avec Juliette Duquesne « L’eau que nous sommes » et « Vivre mieux sans croissance » (Presses du Châtelet), également « Pierre l’enfant du désert » avec Claire Eggermont, illustré par Marc N’Guessan (Plume de Carotte et Folio Gallimard), enfin paru en octobre 2019 « J’aimerais tant me tromper » avec Denis Lafay, illustré par Pascal Lemaître. Son dernier ouvrage « La Tristesse de Gaïa » est sorti chez Actes Sud début octobre 2021.
Pierre Rabhi aura œuvré pour un monde plus sobre, plus solidaire, plus humaniste et plus écologiste.
Pierre Rabhi est mort des suites d’une hémorragie cérébrale le 4 décembre 2021.
10 DÉCEMBRE 2021
Chantre de la beauté et de l’harmonie, de la sobriété et de l’amour, de l’agroécologie et de la nature, Pierre Rabhi était un ami proche et un compagnon de route. Ardéchois comme lui, nous l’accompagnions depuis de longues années notamment en animant son Fonds de dotation, structure qui opère essentiellement en France, au Maghreb et au Sahel. Il nous accompagnait aussi fidèlement puisqu’il nous avait donné ici en 2014 une première interview approfondie (Ultreïa ! n°1) puis une autre un an plus tard en compagnie de Paul Watson (Ultreïa ! n°4) avant de réaliser avec nous une anthologie aphoristique (La puissance de la modération, Hozhoni, 2015) et un livre de réflexion thématique (La convergence des consciences, Le Passeur, 2016), deux ouvrages qui rencontrèrent une large audience. Pierre était un être doux et attachant, fragile et vulnérable, bienveillant et hospitalier, un merveilleux conteur et un écrivain talentueux qui savait distiller des formules et des anecdotes saisissantes. Pour ne pas être perçu comme un simple théoricien il avait toujours voulu concrétiser ses paroles en actions de terrain. Il avait ainsi ouvert une voie d’espoir et de recours à la terre en multipliant les ONG. « Nous devons d’abord nous transformer avant de vouloir transformer le monde », aimait-il à répéter. Les polémiques indignes et ineptes qui sont venues polluer sa mort nous révulsent tant elles sont viciées ou fausses, tant elles sont loin de l’homme que nous avons intimement connu. Elles disent à tout le moins beaucoup de l’intolérance et de l’agressivité d’une époque prétentieuse et totalitaire que cet enfant du désert, amoureux de la nature vierge et de la simplicité, n’aimait décidément guère. Son sourire ne s’éteindra pas au fond de nos cœurs et nous continuerons à œuvrer à sa suite tout en défendant sa mémoire. Bernard et Nûriël Chevilliat (Editeurs Hozhoni et Le Passeur Editeur). |
Pour répondre aux attaques dont Pierre Rabhi fit l’objet à son décès, voici la tribune rédigée par ses amis et signée par plus d’une centaine de personnes proches : Tribune des amis de Pierre Rabhi
En réaction à l’article du Monde diplomatique (août 2018), nous répondons à vos questions. EN SAVOIR PLUS
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« Faire de l’argent un moyen et non une fin ». Pierre Rabhi
Au cœur du désert sahélien, en Mauritanie, les habitants de Maaden avec le soutien du Fonds de Dotation Pierre Rabhi, œuvrent à la transition écologique de leur village : agriculture, habitat, éducation, santé, économie..
Maaden est situé non loin d’Atar – capitale de l’Adrar – au nord de la Mauritanie. C’est un village créé en 1975 par un érudit soufi, Cheikh Mohamed Lemine Sidina, chef spirituel d’une confrérie soufie tijaniyya, ancien Maire et sénateur de la Moughtaa d’Aoujeft dans la wilaya d’Adrar. Maaden est ainsi la plus récente oasis saharienne de Mauritanie dont le nom signifie « mine de connaissance » (Maaden El Ervane). Cette oasis est réputée pour son humanisme et la solidarité exemplaire de sa population, composée de Maures issus de diverses tribus et de nombreux hommes originaires du sud. On compte environ 2000 habitants à Maaden et une forte population jeune.
« En décembre 2018, en Mauritanie, trente-cinq ans après l’aventure de Gorom-Gorom, je suis en compagnie de Maurice Freund et de Bernard Chevilliat, tous deux membres actifs de l’équipe bénévole du Fonds de Dotation, de Pierre-François Prêt, agronome expert en agroécologie et de quelques amis et connaissances susceptibles de nous aider à Maaden. Nous souhaitons élaborer une sorte de village modèle, qui, nous l’espérons, inspirera des initiatives similaires. Ainsi, entre l’accès à ce pays facilité par la ligne aérienne de Point Afrique et nos compétences en agroécologie, nous serons en mesure de coopérer à une démarche à laquelle la conjoncture mondiale avec ses incertitudes donne une indéniable pertinence et devient absolument indispensable. » Pierre Rabhi
Pour continuer ce projet d’envergure, comprenant la vie du village dans sa globalité, nous avons besoin de votre soutien financier :
https://www.helloasso.com/associations/fonds-de-dotation-pierre-rabhi/formulaires/2
Vous pouvez entrer en contact via cette rubrique avec l’équipe du Fonds de Dotation Pierre Rabhi.
Vous avez des questions sur les legs ou les dons ? Vous pouvez prendre contact avec nous.
Vous avez un projet qui a besoin de co-financement ? D’un point de vue légal, le Fonds de Dotation Pierre Rabhi peut financer exclusivement des projets portés par des ONG ou associations loi 1901 à but non lucratif (pas de structure commerciale) autour des thématiques : agriculture écologique, préservation de la biodiversité, agroécologie.. Nous privilégions l’attribution des aides financières aux projets concrets (formation, mise en œuvre de jardins agroécologiques etc..) et très rarement aux missions d’expertise, études ou documentaires. Le Comité, constitué de bénévoles, se réunit deux ou trois fois par an pour examiner les dossiers de demande d’aide. Vous pouvez découvrir les projets financées ces dernières années ici
Si vous souhaitez connaitre les autres structures et ONG créées par Pierre Rabhi ou inspirées par lui, vous pouvez consulter le site http://www.pierrerabhi.org.